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Combats à l'entrée de Soueida, l'ONU demande la fin de « l'effusion de sang »
Combats à l'entrée de Soueida, l'ONU demande la fin de « l'effusion de sang »

La Presse

time18-07-2025

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Combats à l'entrée de Soueida, l'ONU demande la fin de « l'effusion de sang »

Beginning of dialog window. Escape will cancel and close the window. Combats à l'entrée de Soueida, l'ONU demande la fin de « l'effusion de sang » (Walghā) Des affrontements opposent vendredi soir des combattants tribaux à des groupes druzes à l'entrée de Soueida, dans le sud de la Syrie où les combats ont déjà fait des centaines de morts et des dizaines de milliers de déplacés ces derniers jours. Bakr AL KASSEM, avec Acil TABBARA à Damas Agence France-Presse L'ONU a appelé à arrêter « l'effusion de sang » après les affrontements dans cette région à majorité druze qui ont éclaté dimanche soir et fait 638 morts selon un dernier bilan de l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH). « Ce n'est plus un hôpital, c'est une fosse commune », a déclaré à un correspondant de l'AFP Rouba, membre du personnel de l'hôpital gouvernemental de Soueida qui ne veut pas donner son nom de famille. L'établissement, le seul encore fonctionnel dans cette ville, a accueilli « plus de 400 corps depuis lundi matin », parmi lesquels « des femmes, des enfants et des personnes âgées », a déclaré à l'AFP le médecin Omar Obeid. Ces violences fragilisent encore plus le pouvoir du président intérimaire, Ahmad al-Chareh, qui a renversé, à la tête d'une coalition de groupes rebelles islamistes, le président Bachar al-Assad en décembre, dans un pays meurtri par près de 14 ans de guerre civile. PHOTO OMAR HAJ KADOUR, AGENCE FRANCE-PRESSE Les violences dans la région de Soueida ont fait près de 600 morts, selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH). « Appels à l'aide » Le pouvoir syrien, disant vouloir rétablir l'ordre, avait déployé ses forces mardi à Soueida, jusque-là contrôlée par des combattants druzes. L'OSDH, des témoins et des groupes druzes ont toutefois accusé les forces syriennes d'avoir combattu au côté des bédouins et d'avoir commis des exactions. Les forces gouvernementales s'étaient retirées jeudi de la ville, après des menaces et des bombardements d'Israël qui a dit vouloir protéger la minorité druze, M. Chareh affirmant sa volonté d'éviter une « guerre ouverte » avec Israël. Un cessez-le-feu a été conclu entre les parties syriennes mais la présidence a accusé jeudi soir les combattants druzes de l'avoir violé. Vendredi matin, des combattants de tribus arabes sunnites, qui ont afflué de différentes régions syriennes pour prêter main-forte aux bédouins, s'étaient massés autour de Soueida, selon des correspondants de l'AFP sur place. PHOTO KHALIL ASHAWI, REUTERS Des combattants bédouins se déplacent à bord d'une caisse de camionnette vendredi à Soueida. Et vendredi soir quelque 200 de ces combattants ont été vus par l'AFP échangeant des tirs d'armes automatiques à l'entrée ouest de la ville avec les groupes druzes positionnés à l'intérieur. L'OSDH a confirmé des combats dans ce secteur, ajoutant que « des bombardements visaient des quartiers de la ville ». Un chef tribal, Anas Al-Enad, a affirmé au correspondant de l'AFP près du village druze de Walgha être venu avec ses hommes de la région de Hama (Centre) « en réponse aux appels à l'aide des bédouins ». Le correspondant de l'AFP a vu des maisons, des commerces et des voitures brûlés à Walgha, désormais sous contrôle des forces tribales et des bédouins. Selon l'OSDH, « les combattants tribaux sont encouragés et soutenus par les autorités syriennes qui ne peuvent plus se déployer à Soueida en raison des menaces d'Israël ». Le Haut-Commissaire de l'ONU aux droits de l'homme, Volker Türk, a demandé que « l'effusion de sang » cesse, soulignant que la protection de toutes les personnes devait être « la priorité absolue ». « Des enquêtes indépendantes, rapides et transparentes doivent être menées sur toutes les violations, et les responsables doivent être amenés à rendre des comptes », a-t-il ajouté dans un communiqué. Près de 80 000 personnes ont été déplacées en raison des violences, s'est alarmée l'Organisation internationale pour les migrations (OIM). Dans la ville même, privée d'eau et d'électricité et où les communications sont coupées, « la situation est catastrophique. Il n'y a même plus de lait pour nourrissons », a déclaré à l'AFP le rédacteur en chef du site local Suwayda 24, Rayan Maarouf. « Les gens manquent de tout » Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) s'est dit « profondément préoccupé par la détérioration rapide de la situation humanitaire » dans la région. « Les gens manquent de tout. Les hôpitaux ont de plus en plus de mal à soigner les blessés et les malades », a déclaré Stephan Sakalian, chef de la délégation du CICR en Syrie. Mercredi, Israël avait bombardé plusieurs cibles au cœur de Damas dont le quartier général de l'armée, faisant trois morts selon les autorités. Les États-Unis, alliés d'Israël et affichant leur soutien au nouveau dirigeant syrien malgré son passé djihadiste, ont affirmé jeudi n'avoir apporté aucun soutien aux frappes israéliennes en Syrie. Le président russe Vladimir Poutine a exprimé vendredi, lors d'une conversation téléphonique avec Recep Tayyip Erdogan, sa « profonde préoccupation » face aux violences en Syrie. Son homologue turc y a vu « une menace pour l'ensemble de la région ». Les combats avaient commencé dimanche entre groupes druzes et tribus bédouines locales, aux relations tendues depuis des décennies. Présente principalement à Soueida, la communauté druze de Syrie comptait avant la guerre civile quelque 700 000 personnes. Cette minorité ésotérique issue d'une branche de l'islam est aussi implantée au Liban et en Israël.

Nouveaux affrontements autour de Soueida, l'ONU réclame des enquêtes
Nouveaux affrontements autour de Soueida, l'ONU réclame des enquêtes

La Presse

time18-07-2025

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Nouveaux affrontements autour de Soueida, l'ONU réclame des enquêtes

Beginning of dialog window. Escape will cancel and close the window. (Walghā) Des affrontements opposent vendredi en Syrie des combattants tribaux proches des autorités à des groupes druzes aux portes de la ville de Soueida, où des affrontements ont fait des centaines de morts et des dizaines de milliers de déplacés ces derniers jours. Bakr AL KASSEM, avec Acil TABBARA à Damas Agence France-Presse L'ONU a appelé à arrêter « l'effusion de sang » et demandé des enquêtes « rapides » et « transparentes » sur les affrontements dans cette région du sud de la Syrie qui ont éclaté dimanche soir et fait près de 600 morts selon une ONG. « Ce n'est plus un hôpital, c'est une fosse commune », a déclaré à un correspondant de l'AFP Rouba, membre du personnel de l'hôpital gouvernemental de la ville de Soueida. « Nous n'avons pas d'eau, pas d'électricité, les médicaments commencent à manquer », ajoute cette femme qui ne veut pas donner son nom de famille. L'établissement, le seul encore fonctionnel dans cette ville à majorité druze, a accueilli « plus de 400 corps depuis lundi matin », parmi lesquels « des femmes, des enfants et des personnes âgées », a déclaré à l'AFP le médecin Omar Obeid. PHOTO OMAR HAJ KADOUR, AGENCE FRANCE-PRESSE Les violences dans la région de Soueida ont fait près de 600 morts, selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH). Ces violences fragilisent encore plus le pouvoir du président intérimaire, Ahmad al-Chareh, qui a renversé, à la tête d'une coalition de groupes rebelles islamistes le président Bachar al-Assad en décembre, dans un pays meurtri par près de 14 ans de guerre civile. « Situation catastrophique » Le pouvoir syrien, disant vouloir rétablir l'ordre, avait déployé ses forces mardi à Soueida, jusque-là contrôlée par des combattants druzes. L'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), des témoins et des groupes druzes ont toutefois accusé les forces syriennes d'avoir combattu au côté des bédouins et d'avoir commis des exactions. Les forces gouvernementales s'étaient retirées jeudi de la ville, après des menaces et des bombardements d'Israël qui a dit vouloir protéger la minorité druze, M. Chareh affirmant sa volonté d'éviter une « guerre ouverte » avec Israël. Un cessez-le-feu a été conclu entre les parties syriennes, mais la présidence a accusé jeudi soir les combattants druzes de l'avoir violé. PHOTO KHALIL ASHAWI, REUTERS Des combattants bédouins se déplacent à bord d'une caisse de camionnette vendredi à Soueida. Vendredi matin, des affrontements aux portes de Soueida ont opposé des combattants tribaux proches des autorités aux groupes druzes, selon les belligérants et une ONG. Les correspondants de l'AFP à Soueida et dans ses environs entendaient les échanges de tirs. Dans la ville même, privée d'eau et d'électricité et où les communications sont coupées, « la situation est catastrophique. Il n'y a même plus de lait pour nourrissons », a déclaré à l'AFP le rédacteur en chef du site local Suwayda 24, Rayan Maarouf. Israël va envoyer de l'aide humanitaire aux druzes de Syrie, a indiqué vendredi le ministre des Affaires étrangères, Gideon Saar. « Priorité absolue » De son côté, le Haut-Commissaire de l'ONU aux droits de la personne, Volker Türk, a demandé vendredi que l'effusion de sang et la violence cessent, soulignant que la protection de toutes les personnes devait être « la priorité absolue ». « Des enquêtes indépendantes, rapides et transparentes doivent être menées sur toutes les violations, et les responsables doivent être amenés à rendre des comptes », a-t-il ajouté dans un communiqué, demandant aux autorités syriennes d'y veiller. Près de 80 000 personnes ont été déplacées en raison des violences, s'est alarmée vendredi l'Organisation internationale pour les migrations (OIM). Israël a par ailleurs démenti avoir mené une frappe jeudi soir près de Soueida, comme l'avait affirmé l'agence officielle syrienne Sana. Mercredi, Israël avait bombardé plusieurs cibles au cœur de Damas, dont le QG de l'armée, faisant trois morts selon les autorités. Les États-Unis, alliés d'Israël et affichant leur soutien au nouveau dirigeant syrien malgré son passé djihadiste, ont affirmé jeudi n'avoir apporté aucun soutien aux frappes israéliennes en Syrie. Les combats avaient commencé dimanche entre les groupes druzes et des tribus bédouines locales, aux relations tendues depuis des décennies. Des combattants en renfort Vendredi matin, des combattants de tribus arabes sunnites, qui ont afflué de différentes régions syriennes pour prêter main-forte aux bédouins, étaient massés dans plusieurs villages autour de Soueida, selon trois correspondants de l'AFP sur place. Un chef tribal, Anas Al-Enad, a affirmé au correspondant de l'AFP près du village de Walgha être venu avec ses hommes de la région de Hama (centre) « en réponse aux appels à l'aide des bédouins ». Un correspondant de l'AFP a vu des maisons, des commerces et des voitures brûlés ou encore en train de brûler, dans le village druze de Walgha désormais sous contrôle des forces tribales et des bédouins. Selon l'OSDH, « les combattants tribaux sont encouragés et soutenus par les autorités syriennes qui ne peuvent plus se déployer à Soueida en raison des menaces d'Israël ». Présente principalement à Soueida, la communauté druze de Syrie comptait avant la guerre civile quelque 700 000 personnes. Cette minorité ésotérique issue d'une branche de l'islam est aussi implantée au Liban et en Israël.

Les forces syriennes se retirent de Soueida pour éviter l'affrontement avec Israël
Les forces syriennes se retirent de Soueida pour éviter l'affrontement avec Israël

La Presse

time17-07-2025

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Les forces syriennes se retirent de Soueida pour éviter l'affrontement avec Israël

Des hommes armés druzes se déploient dans le village d'al-Dur, dans le gouvernorat de Soueida, dans le sud de la Syrie, suite au retrait des forces gouvernementales de la province pendant la nuit. Les forces syriennes se retirent de Soueida pour éviter l'affrontement avec Israël (Soueida) Le président intérimaire syrien Ahmad al-Chareh, disant vouloir éviter une « guerre ouverte » avec Israël, a retiré jeudi ses troupes de la ville à majorité druze de Soueida, où un photographe de l'AFP a vu au moins 15 corps gisant dans la rue. Shadi AL-DUBAISI, avec Acil TABBARA à Damas Agence France-Presse Israël avait menacé d'intensifier ses frappes si le pouvoir syrien ne quittait pas cette province du sud de la Syrie. Les habitants de Soueida ont découvert jeudi matin une ville sinistrée. Un correspondant de l'AFP a compté 15 cadavres gisant dans le centre de la ville, sans pouvoir indiquer s'il s'agissait de combattants ou de civils. Les violences intercommunautaires ont fait plus de 370 morts depuis que des combats ont éclaté dimanche, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH). Elles viennent ébranler encore plus le pouvoir d'Ahmad al-Chareh qui a renversé, à la tête d'une coalition de groupes rebelles islamistes sunnites, l'ex-président Bachar al-Assad en décembre, dans un pays meurtri par près de 14 ans de guerre civile. Jeudi matin, les forces gouvernementales s'étaient retirées de toute la province à majorité druze, ont indiqué l'OSDH et des témoins à l'AFP. Des membres des forces gouvernementales ont affirmé à un correspondant de l'AFP posté aux abords de la province qu'ils avaient reçu l'ordre de se retirer peu avant minuit et avaient achevé leur redéploiement à l'aube. Dans un discours télévisé pendant la nuit, Ahmad al-Chareh avait annoncé le transfert « à des groupes locaux » et des dignitaires religieux druzes de la responsabilité du maintien de la sécurité à Soueida. « Nous avons donné la priorité à l'intérêt des Syriens plutôt qu'au chaos et à la destruction », a déclaré M. al-Chareh, disant avoir voulu éviter « une guerre ouverte » avec Israël dont il a condamné l'intervention. Quelques heures plus tôt, Israël avait bombardé plusieurs cibles au cœur de Damas. PHOTO GHAITH ALSAYED, ASSOCIATED PRESS Une aile d'un bâtiment du quartier général de l'armée syrienne, contigu au ministère de la Défense, a été détruite par des frappes israéliennes, mercredi. Une aile d'un bâtiment du quartier général de l'armée syrienne, contigu au ministère de la Défense, a été détruite par ces frappes, qui ont fait trois morts selon les autorités. Israël a également mené d'autres frappes aux abords du palais présidentiel et dans les environs de Damas. Médiation américaine Les premiers affrontements avaient éclaté dimanche entre des tribus bédouines sunnites et des combattants druzes, aux relations tendues depuis des décennies. Le gouvernement syrien est alors intervenu avec l'objectif affiché de rétablir l'ordre et a déployé ses forces mardi à Soueida, jusque là contrôlée par des combattants druzes. Mais l'OSDH, des témoins et des groupes druzes l'ont accusé de combattre les Druzes et font état de nombreuses exactions. M. Chareh a souligné que « l'intervention efficace de la médiation américaine, arabe et turque, a sauvé la région d'un sort inconnu ». Les États-Unis, alliés d'Israël et qui affichent leur soutien au nouveau dirigeant syrien malgré son passé djihadiste, avaient annoncé mercredi soir qu'un accord avait été conclu pour rétablir le calme en Syrie. « Nous nous sommes mis d'accord sur des mesures spécifiques qui permettront de mettre fin à cette situation troublante et terrifiante dès ce soir », a écrit le secrétaire d'État américain Marco Rubio sur le réseau X. La porte-parole du département d'État, Tammy Bruce, avait auparavant appelé le gouvernement syrien à quitter la zone de conflit dans le sud du pays afin d'apaiser les tensions avec Israël. « Exécutions sommaires » Selon l'OSDH, parmi les morts dans les violences des derniers jours, 27 civils ont été victimes d'« exécutions sommaires » par les forces gouvernementales. Dans son discours, le président intérimaire a promis de faire « rendre des comptes » aux auteurs d'exactions contre « notre peuple druze, qui est sous la protection et la responsabilité de l'État ». PHOTO OMAR HAJ KADOUR, ARCHIVES AGENCE FRANCE-PRESSE Le président intérimaire syrien, Ahmad al-Chareh Il avait fait la même promesse après le massacre de centaines de membres de la communauté alaouite, dont est issu Bachar al-Assad, début mars sur le littoral syrien. Mais une commission d'enquête sur ces massacres n'a jamais rendu ses conclusions. La communauté druze de Syrie était, avant la guerre civile, forte de quelque 700 000 personnes, présente principalement à Soueida. Cette minorité ésotérique issue d'une branche de l'islam est aussi implantée au Liban et en Israël. À la frontière entre Israël et la Syrie, à Majdal Shams, des dizaines de personnes se sont réunies jeudi matin, là où des scènes de chaos avaient eu lieu la veille quand des centaines de Druzes ont forcé cette frontière dans les deux sens. Des jeunes hommes longeaient jeudi ce segment de la frontière en brandissant des drapeaux druzes aux cinq couleurs. Un enfant druze syrien agitait un petit drapeau israélien. Son père, qui n'a pas souhaité donner son nom, a expliqué qu'ils habitent le village voisin de Hader, en Syrie, et ont retrouvé leurs cousins à Majdal Shams, côté israélien. « On n'a pas dormi de la nuit, on n'a fait que parler », dit-il.

Syrie : les forces gouvernementales commencent à entrer dans la ville druze de Soueïda
Syrie : les forces gouvernementales commencent à entrer dans la ville druze de Soueïda

Le Figaro

time15-07-2025

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Syrie : les forces gouvernementales commencent à entrer dans la ville druze de Soueïda

Les forces gouvernementales syriennes «ont commencé à entrer à Soueïda», ville à majorité druze dans le sud de la Syrie, jusque-là tenue par des combattants de cette minorité, a annoncé ce mardi 15 juillet le ministère de la Défense. Les autorités ont proclamé un couvre-feu dans la ville. Le ministère de la Défense a appelé les habitants de Soueïda «à rester à la maison et l'informer de tous les mouvements des groupes hors-la-loi». L'entrée des troupes gouvernementales intervient après deux jours d'affrontements, qui ont initialement opposé des combattants druzes à des tribus bédouines dans la région et fait une centaine de morts. Des négociations avaient été lancées lundi entre les autorités syriennes et des représentants des Druzes pour parvenir à un arrêt des combats dans cette région à majorité druze. Ces nouvelles violences intercommunautaires illustrent les défis auxquels fait face le pouvoir intérimaire d'Ahmad al-Chareh depuis qu'il a renversé le président Bachar al-Assad en décembre, dans un pays meurtri par près de 14 ans de guerre civile. Publicité La province de Soueïda abrite la plus importante communauté druze du pays Lundi, Israël avait annoncé avoir frappé dans cette région plusieurs chars des forces gouvernementales et ajouté qu'il ne permettrait pas de présence militaire dans le sud de la Syrie. Israël était déjà intervenu ces derniers mois en Syrie sous prétexte de protéger les Druzes. Ces frappes constituent «un avertissement clair au régime syrien. Nous ne permettrons pas que du mal soit fait aux Druzes en Syrie», a déclaré le ministre de la Défense, Israël Katz. La province de Soueïda abrite la plus importante communauté druze du pays, une minorité ésotérique issue de l'islam qui comptait quelque 700.000 membres en Syrie avant la guerre civile, et est aussi implantée au Liban et en Israël.

Les forces armées déployées après des heurts ayant fait 89 morts
Les forces armées déployées après des heurts ayant fait 89 morts

La Presse

time14-07-2025

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Les forces armées déployées après des heurts ayant fait 89 morts

Les forces de sécurité du gouvernement syrien se rassemblent à la périphérie de la province de Sweida où des affrontements ont éclaté entre les milices druzes et les clans bédouins sunnites, dans le sud de la Syrie, le lundi 14 juillet 2025. (Damas) Les forces syriennes ont envoyé des renforts lundi dans la province méridionale de Soueïda pour tenter de mettre fin à des affrontements entre tribus bédouines sunnites et combattants druzes qui ont fait au moins 89 morts en deux jours selon une ONG. Agence France-Presse Israël, qui est déjà intervenu ces derniers mois en Syrie sous prétexte de protéger les druzes, a annoncé avoir frappé lundi dans cette région plusieurs chars des forces gouvernementales syriennes, dont des membres combattent aux côtés des bédouins selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH). Ces nouvelles violences intercommunautaires illustrent les défis sécuritaires auxquels fait face le pouvoir intérimaire d'Ahmad al-Chareh depuis qu'il a renversé le président Bachar al-Assad en décembre dans un pays meurtri par près de 14 ans de guerre civile. Lundi, les affrontements se poursuivaient aux abords de la ville à majorité druze de Soueïda, aux mains des combattants druzes, ont indiqué l'OSDH et le site d'information local Suwayda 24. Ils opposent « des tribus bédouines et des membres des forces de sécurité aux combattants druzes », a affirmé l'ONG basée au Royaume-Uni, mais qui dispose d'un vaste réseau de sources en Syrie. Magasins fermés Dans la ville, où des explosions et tirs étaient entendus, un petit nombre d'habitants ont participé aux funérailles de combattants tués dans les affrontements qui ont éclaté dimanche, selon un photographe de l'AFP. « Nous avons très peur, les obus nous tombent dessus. La circulation est paralysée dans les rues et les magasins sont fermés », a affirmé à l'AFP un père de famille de 51 ans, Abou Taym. Les chefs religieux druzes ont appelé au calme et l'un des plus influents, cheikh Hikmat al-Hejri, a réclamé une « protection internationale immédiate » pour sa communauté, affirmant refuser l'entrée des forces gouvernementales dans les zones contrôlées par les druzes. Dans un communiqué, le ministère syrien de la Défense a annoncé le déploiement d'« unités militaires dans les zones touchées », « l'ouverture de passages sûrs aux civils » ainsi que sa volonté de « mettre fin aux heurts rapidement ». PHOTO SAM HARIRI, AGENCE FRANCE-PRESSE L'armée et les forces de sécurité syriennes se déploient à Soueïda, dans le sud de la Syrie, le 14 juillet 2025. Un correspondant de l'AFP a vu des renforts acheminés par le ministère de la Défense se diriger vers les abords de Soueïda alors que des ambulances évacuaient des victimes vers les hôpitaux de Damas. Les affrontements avaient éclaté dimanche après l'enlèvement d'un commerçant druze par des bédouins qui ont installé des barrages sur la route reliant Soueïda à Damas, selon l'OSDH. Le ministre de l'Intérieur Anas Khattab avait estimé dimanche que l'« absence d'institutions étatiques, militaires et sécuritaires » était « une cause majeure des tensions persistantes à Soueïda ». Autoroute Soueïda-Damas fermée L'Observatoire a fait état lundi d'un nouveau bilan de 89 morts, parmi lesquels 50 druzes — 46 combattants, deux femmes et deux enfants —, 18 bédouins, 14 membres de forces de sécurité et sept personnes qui n'ont pas été identifiées. Le ministère de la Défense a, pour sa part, annoncé plus de 30 morts et une centaine de blessés. L'autoroute reliant Damas à Soueïda était toujours fermée, selon le correspondant de l'AFP. De fortes tensions couvaient depuis les heurts interconfessionnels en avril entre combattants druzes et forces de sécurité dans les zones druzes proches de Damas et à Soueïda, qui avaient fait plus de 100 morts. Des membres de tribus bédouines sunnites de Soueïda avaient participé aux affrontements au côté des forces de sécurité, selon l'OSDH. À l'époque, des chefs locaux et religieux avaient conclu des accords, en vertu desquels des combattants druzes assurent depuis mai la sécurité dans la province. La province de Soueïda abrite la plus importante communauté druze du pays, une minorité ésotérique issue de l'islam qui compte quelque 700 000 membres en Syrie. Les druzes sont répartis entre la Syrie, le Liban et Israël où quelque 152 000 d'entre eux sont recensés, selon les dernières données disponibles. Ce chiffre inclut les 24 000 druzes habitant la partie occupée du Golan, dont moins de 5 % ont la nationalité israélienne. À la suite des affrontements d'avril, Israël avait invoqué la protection des druzes pour justifier plusieurs frappes en Syrie. Lundi, l'armée israélienne a annoncé dans un communiqué avoir « attaqué plusieurs chars […] dans la zone située entre Soueïda et Samia ». Après la chute de Bachar al-Assad renversé par une coalition de factions rebelles islamistes sunnites, les violences début mars contre la communauté alaouite — plus de 1700 morts — puis contre les druzes ont ébranlé la confiance dans la capacité du nouveau pouvoir à protéger les minorités.

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